Conversation avec les mamans de l'équipe Oh My Cream
(Margaux) Je m’appelle Margaux, j’ai 35 ans, j’ai une petite fille qui a bientôt 3 ans et j’attends un petit garçon qui va arriver bientôt. Je m’occupe du e-commerce chez Oh My Cream. Je travaille beaucoup avec la communication pour faire en sorte qu’il y ait des contenus sur le site. Il y a une douzaine d’articles par mois. Je suis la responsable de tout le pôle digital.
(Marion) Je suis Marion, j’ai 36 ans et j’ai 2 enfants de 4 ans et 6 mois. Chez Oh My Cream, je suis directrice de l’expertise et de l’expérience client. Je chapeaute le département formation, je travaille aussi sur le côté formulation. Je m’occupe de soigner tous les points de contact, à la fois sur le site internet et en boutique.
(Jessica) Je m’appelle Jessica, j’ai 35 ans et j’ai 2 petites filles de 3 ans et demi et 1 an. Chez Oh My Cream, je m’occupe des achats et de l’offre.
(Juliette) Je m’appelle Juliette, je vais avoir 35 ans et je suis la fondatrice d’Oh My Cream. J’ai 2 petits garçons de 2 ans et demi et 2 mois.
La maternité et le rapport à la beauté
(Margaux) C’est un grand chamboulement pour le corps. De grossesse en grossesse, on découvre de nouvelles surprises… Ce qui change le plus, c’est la réappropriation de son corps après les grossesses et le fait d’en prendre finalement peut-être un peu plus soin.
J’ai toujours pris soin de moi mais je me concentrais plus sur le soin du visage. Après ma grossesse, j’ai davantage pris soin de mon corps. C’est peut-être grâce à notre offre très holistique chez Oh My Cream. Aujourd’hui, je fais plus attention à mon corps, j’en prends soin peut-être en espérant qu’il devienne un peu comme avant, même si ce n’est pas vraiment une source d’inquiétude.
(Marion) Je rejoins Margaux, c’est un grand chamboulement. Cependant, la grossesse m’a rendue très indulgente avec moi-même et avec le corps des autres femmes. Je me suis rendue compte qu’avant j’étais un peu dure, plus incisive, sans forcément le verbaliser. J’ai toujours aimé prendre soin de moi donc ça n’a pas trop changé. J’ai surtout développé un lâcher prise et une bienveillance envers moi-même et les autres.
(Jessica) J’ai pris énormément de poids et je ne me reconnaissais pas trop pendant ma première grossesse. J’avais un rapport au corps et au poids très exigeant et malveillant envers moi-même et les autres. J’étais très triste, très malheureuse. Je n’ai pas du tout aimé être enceinte. Ce n’est pas un état que j’aime : le cerveau au ralenti, la nausée, être triste, fatiguée… Ce n’est pas épanouissant pour moi. En revanche, c’est plus le post-partum de ma première grossesse qui m’a donné une approche de la beauté beaucoup plus globale. C’est à ce moment-là que j’ai consulté une naturopathe. Je me suis rendue compte que pour être bien dans mon corps et avoir une belle peau, il fallait que je me penche sur la partie bien-être, comme les compléments alimentaires par exemple. C’est ce qui a changé chez moi.
L’appréhension du post-partum et de la récupération du corps
(Marion) Je n’ai pas mal vécu mon post-partum. Je trouve ça génial que la parole sur le post-partum se libère et que les femmes aient le droit de dire quand ça ne va pas, mais cela doit se faire dans l’autre sens aussi. Je trouve que l’on entend un peu moins parler du côté positif du post-partum ces derniers temps. J’ai beaucoup d’amies qui n’ont pas d’enfants et qui ont peur. Je pense qu’aujourd’hui, on a besoin d’une parole un peu positive. C’est très important de parler de l’après.
(Juliette) On est la génération informée, on l’est peut-être un peu trop. Mais c’est important d’avoir toutes ces informations. Si je n’avais pas eu la moitié des informations que j’ai reçu, cela aurait été très dur. De plus, j’ai été élevée par une maman qui me disait que l’accouchement provoquait la même douleur que les règles. Autant dire qu’après mon accouchement, je voyais les choses différemment ! J’ai eu très mal. Concernant le post-partum, comme Marion, je l'ai bien vécu. J’ai malgré tout passé une première semaine assez difficile, je n’arrivais pas à manger, j’étais déprimée.
(Margaux) Ce que je trouve très dur, c’est le décalage avec le père. Aujourd'hui, le père est très impliqué. Il est prêt, très en forme, alors que pour nous c’est plus compliqué. Pour le post-partum, mon conjoint et moi étions déphasés. C’était le plus dur. J’étais épuisée, inquiète et lui était très en forme.
(Juliette) Moi, je suis un peu de nature obsessionnelle. J'avais écouté tous les podcasts, j’étais au courant de tout. Résultat, j’étais heureuse pendant ma grossesse. J’avais pris 25 kilos, mais je disais “c’est la seule fois de ma vie où on s’en fout !”. Je me sentais très femme. Seulement, j’étais angoissée du post-partum. Finalement, passé les premiers jours compliqués à la maternité, je me suis dit que ça allait. Je pense que le vécu diffère beaucoup de ce que tu as projeté. On m’a tellement promis un enfer, que relativement à ça, ça s’est bien passé. Et finalement, le moment plus compliqué a eu lieu il y a 12 mois. Je me sentais très bien toute la première année. Au bout d’un an, il s’est mis à marcher. On était en vacances, dans une grande maison absolument pas adaptée ni aménagée pour un enfant en bas âge avec des escaliers, une terrasse, une piscine. J’ai passé un été horrible. J’ai beaucoup pleuré. Je pense aussi que, sans m’en rendre compte, j’avais accumulé beaucoup de fatigue.
(Marion) C’est le moment où tu fais le deuil des vacances, du repos !
(Juliette) C’est exactement ça. Au début, on pense que c’est un sprint. On pense qu’on va tenir jusqu’au moment où il y aura un break. Sauf que très vite, on réalise qu'il n'y a pas de break.
Tout dire ou taire certaines choses ?
(Marion) Je pense qu’il faut tout dire à celles qui posent des questions. Il ne faut pas tomber dans la curiosité malsaine non plus. Il faut prendre du recul entre son vécu et les faits.
(Jessica) Ce qui m’a beaucoup fait évoluer entre les deux grossesses, c’est mon obsession du regard des autres. Par exemple, quand je suis retournée au travail avec mes 10kg en trop, je pensais que tout le monde allait se dire que je me laissais aller, que je ne faisais pas attention. J’ai eu quelques réflexions me demandant si je faisais du sport de la part de femmes qui n’avaient pas d’enfants. Dans l’univers de la beauté, on est très renseignées, on utilise beaucoup de produits de beauté, on est aussi très exigeantes. On fait attention à soi. Surtout dans mon métier, je suis souvent en représentation avec des fournisseurs. J’ai dû beaucoup travailler pour accepter le regard des autres.
Le rapport au travail
(Margaux) On a eu la chance que Juliette soit enceinte quasiment en même temps que nous. On a cette chance incroyable d’être dans une entreprise très bienveillante sur la maternité.
(Marion) Personnellement, je trouve ça plus dur vis-à-vis des équipes que vis-à-vis de la hiérarchie.
(Juliette) Une de mes amies Nathalie dit souvent “on peut tout avoir, mais pas en même temps”. J’en suis vraiment convaincue. Ce sont des phases de vie. Je ne culpabilise absolument pas de moins travailler pendant 4 mois et de travailler ensuite un peu plus au ralenti. Je n’ai pas envie de partir à 20h et de ne pas voir mes enfants. C’est une organisation. Il n’y a pas de modèle. Il faut se questionner sur ce qui compte le plus pour soi et trouver son propre modèle. J’opte personnellement pour un maximum de flexibilité, et une obsession du résultat, pas du nombre d’heures passées au bureau. On peut être très efficace pendant nos heures de travail, prendre moins de temps de pause et être au maximum de sa capacité pendant sa journée. Il peut arriver aussi de devoir partir plus tôt pour son enfant ou à l’inverse, rester plus tard au travail. Et je me suis rendue compte qu’il fallait lâcher certaines choses. Il faut apprendre à choisir ses combats, à déléguer certaines tâches. Il faut prendre du recul. Globalement, je pense que 75% de tout ça se joue sur l’organisation. Il faut savoir prioriser, déléguer, s’organiser à la maison.
Il faut accepter de se dire que certes, les choses peuvent aller un peu moins vite. Mais c’est pour quelque chose d’exceptionnel que tu ne vivras que quelques fois dans ta vie. Il faut en profiter et ne pas passer à côté. Il faut trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Au début, l’exemplarité rentrait en jeu, j’avais peur du regard des autres, qu’on me trouve moins ambitieuse. Mais finalement, l'exemplarité c'est rester présent quand il y a un sujet à traiter, rester responsable, mais forcément ne pas prendre de congé maternité ou bosser 12h par jour… et aussi montrer aux autres que l’on a le droit d’être mère et d’aimer ça et de vouloir en profiter à fond, ça aussi c’est un exemple à donner !
(Margaux) Je trouve que depuis le covid, il y a eu une évolution sur la balance entre vie professionnelle et vie personnelle. Personnellement, j’ai arrêté d’envoyer mes mails après 20h. Je les programme. Aujourd’hui, tout le monde reçoit ses mails sur son téléphone. Recevoir un mail concernant le travail à 21h30 peut gâcher une soirée.
(Juliette) Beaucoup de femmes angoissent concernant le mélange entre la carrière et la maternité. Je trouve qu’il y a un devoir de leur dire qu’il est possible de combiner carrière et maternité. Tout ne va pas se faire en même temps, il y aura un moment où elle sera concentrée sur son enfant et c’est normal. C’est aussi ça d’être une équipe. Vouloir être maman ne veut pas dire ne pas être ambitieuse ou ne pas être méritante. On peut mettre en parenthèse son travail sans le mettre en péril. Il faut trouver le juste milieu. Malheureusement, c’est parfois plus facile à dire qu’à faire dans certaines entreprises.
Je trouve que c’est toujours l’occasion de se remettre en question. Avant mon premier enfant, j’étais sur plusieurs sujets en même temps dans la même journée. Quand je rentrais chez moi le soir, j’étais exténuée. J’avais envie de rentrer légèrement plus tôt et avoir un peu de temps pour moi et pour mes bébés, une fois que je suis devenue maman. Je me suis donc mise à faire des “journées thématiques” pour cadrer les choses. Grâce à ça, on prend de la hauteur, on sait ce sur quoi on est utile, on organise mieux son temps.
La maternité rend aussi très organisée et donne le recul nécessaire. Certaines mamans sont plus efficaces que des femmes plus jeunes concentrées sur leur carrière.
(Marion) On vend des produits de beauté, on vend du positif, du bien-être. Appliquons-le à notre vie.
Les moments bien-être du quotidien
(Marion) Personnellement, prendre 5 minutes pour me laver le visage c’est mon moment à moi. Se démaquiller, c’est un peu la métaphore de retirer sa tenue de travail.
(Juliette) Pour moi, ce sont les massages palpés roulés à domicile. Je fais une cure pour éliminer la cellulite en post partum. Pour mon premier enfant, j’ai trouvé que, en termes de beauté, le post-partum n'était pas trop difficile car c’était l’hiver. Cette fois-ci, l’été arrive et je n’aime pas trop mon ventre. Je suis plus indulgente avec mon corps, je ne me déteste pas, mais je me challenge. J’ai envie de me sentir bien et belle. Cette cure me permet de perdre un peu de poids et de me sentir plus légère. Tout ça me fait du bien. Je fais aussi du pilates devant ma télé.
Paradoxalement, en congé maternité je trouve plus le temps de prendre soin de moi, de faire un brossage à sec sous la douche le matin, un masque exfoliant pendant que je donne le biberon. C’est mon objectif du moment : prendre du temps pour me faire du bien.
(Jessica) J’ai eu un gros coup de cœur pour les jus Atelier Nubio. C’est un peu dur mais ils me donnent vraiment la sensation de me faire du bien et de me garder en bonne santé. Pendant ma deuxième grossesse j’ai eu du diabète gestationnel, cela m'a donné l’objectif d’être en bonne santé, pour moi bien sûr et pour mes enfants.
(Juliette) Je suis totalement d’accord, c’est la beauté bien-être plus que la beauté performance. Quand tu te sens bien, de fait, tu te sens belle. Peut être que tu feras quelques kilos de plus, mais paradoxalement tu te sentiras plus belle. Prendre soin de soi permet de se sentir bien.
(Jessica) Pour être honnête, j’ai du mal avec mes kilos en trop. J’ai accouché il y a 1 an et j'ai vraiment pour objectif de les perdre. J’ai cette pression là. J’ai 35 ans et je suis très triste de ne pas pouvoir me mettre en maillot de bain deux pièces parce que je complexe sur mon ventre.
Par mon métier, je teste beaucoup de soin et j’ai du mal à lâcher prise car je suis toujours dans l’analyse. C’est devenu codifié. Personnellement, mon moment pour moi c’est 15 minutes de pilates plusieurs fois par semaine. J’apprends à respirer, à lâcher prise et je vois des effets sur mon corps.
(Margaux) J’ai toujours fait du yoga, j’avais réussi à en faire le midi parce que je pouvais travailler le soir. J’en fais toujours aujourd’hui. Ça me sauve. Le vrai conseil que je pourrais donner aux mamans serait de trouver un vrai moment pour soi une fois par semaine. Faire du sport, lire, voir une amie…La maternité c’est le don de soi. C’est important de garder une parenthèse pour soi-même. Ce que j’aime aussi avec le yoga, c’est qu’il y a un rapport au corps qui est très différent des autres sports. Il n’y a pas du tout de performance vis-à-vis des autres, il y a juste du progrès. En post-partum, j’ai également fait des sessions de palpés-roulés. J’avais besoin de reprendre possession de mon corps.
(Juliette) Mon conseil aux mamans serait de trouver son propre modèle. Il ne faut pas essayer de copier l’équilibre de quelqu’un d’autre. J’aimais bien lister ce que j’entendais dans les podcasts pour me dire ce que j’essaierais. Mais je me suis créé mon modèle. Il faut s’écouter surtout je crois.
(Marion) Oui, mon conseil aux mamans serait de se faire confiance !