La reconversion professionnelle par Pauline

Pauline,  peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Je m'appelle Pauline, j'ai 34 ans, je vis à Paris avec mon petit garçon de 3 ans et son père, et je vais ouvrir en avril une micro-crèche à Saint-Denis. 

Quel est ton parcours ?

Très classique ! Prepa suivie d'une école de commerce (neoma BS pour les jeunes, l'ESC Reims pour les autres). Ensuite je me suis spécialisée dans la communication et j'ai travaillé plusieurs années dans le secteur du tourisme puis brièvement dans celui de la crèche privée. 

Comment devenir mère a créé ton envie de reconversion professionnelle ?

Le timing de ma grossesse a beaucoup joué car c'est au moment de chercher un travail, à la fin de mon congé maternité, que j'ai décidé de monter ma structure. C'est drôle parce que cette décision s'est prise en une minute, un soir, sans jamais avoir évoqué sérieusement cette idée. Et là, bim, comme si j'avais appuyé sur un interrupteur, c'était acté. Le secteur de la crèche que j'avais pu découvrir grâce au dernier poste occupé, m'avait déjà beaucoup intéressé, mais forcément après avoir eu moi-même un enfant, l'intérêt s'est décuplé !

Quelles ont été les étapes pour y arriver ?

Une fois la décision de monter ma structure prise, tout a été...si long! Comme j'ai compris assez vite qu'entre la recherche du local, les démarches administratives etc. Ce projet allait prendre beaucoup de temps, j'ai décidé d'en profiter pour me former au métier d'auxiliaire de puériculture, même si ce n'est pas une obligation pour ouvrir une crèche. La fin de la formation (elle dure 1 an) a coïncidé avec la signature du bail du local. La recherche du lieu a vraiment été un gros dossier.  Ensuite, comme c'est un secteur très réglementé (et heureusement !), il y a des dossiers à rédiger et faire valider aux institutions pour montrer que ton projet est solide. Puis il y a eu plusieurs mois de travaux pour transformer le local en crèche! Enfin, une fois la date d'ouverture fixée, j'ai pu travailler sur le recrutement de l'équipe et la communication auprès des familles. Chaque étape est complètement différente de la précédente et ça me permet d'apprendre beaucoup de choses à chaque fois. 

Quel a été l’impact de la maternité sur la confiance en toi et le désir d’entreprendre ?

Devenir mère m'a beaucoup libéré de la peur de l'échec. Quelque part, tant que mon fils va bien, rien n'est grave, donc autant tenter! J'ai aussi envie de lui donner un modèle de mère épanouie dans son travail, qui aime ce qu'elle fait et ose tenter des choses. Et ce n'était pas forcément le cas lorsque j'étais salariée...

Peux-tu nous parler de ton projet professionnel La Cachette ?

C'est une micro-crèche privée (mais dont l'inscription n'est pas réservée aux parents soutenus par leur entreprise) qui accueillera 12 enfants. Il y a un gros sujet autour de la valorisation des professionnelles dans le milieu de la crèche, et j'ai vraiment à cœur de proposer un lieu qui soit aussi accueillant et bienveillant pour les enfants que pour les pros qui y travaillent. Ça passe par l'aménagement mais aussi par les conditions de salaire, les horaires, la prise en compte des enjeux personnels de chacune... j'espère réussir à créer un lieu où l'équipe se sent bien. Car les enfants sont accueillis dans un lieu certes, mais avant tout par des personnes, qui ont besoin de se sentir bien pour accompagner sereinement les petits, leur offrir la sécurité affective et la stabilité dont ils ont besoin. 

Quels sont les conseils que tu souhaiterais partager aux personnes qui souhaitent se lancer dans une reconversion ?

- S'il y a un vrai enthousiasme, une excitation quand on pense au projet ou qu'en parle, je pense qu'il faut tenter ! Au moins d'y consacrer vraiment du temps pour voir si c'est viable. C'est précieux de se sentir vivant comme ça dans le travail, alors même si ça ne marche pas derrière ça reste une super expérience ! - échanger, rencontrer un maximum de gens qui travaillent dans le secteur qui nous intéresse, et si on peut, y travailler nous-même, pour se faire une idée réelle du job, de la vie quotidienne... sans idée préconçue sur ce qu'on pense aimer ou ce pour quoi on pense être doué ou non. J'ai trouvé que dans un univers différent, on se découvrait aussi beaucoup d'affinités ou de traits de caractères inattendus- ne pas s'arrêter au premier "Non", car souvent en grattant un peu on peut trouver des solutions ou alternatives, et poursuivre quand même. - s'inspirer ! J'ai la chance d'avoir autour de moi des entrepreneuses que j'admire énormément comme ma grande sœur Marie, mes meilleures amies Kenza et Ophélie, et c'est une grande source de motivation de voir comme elles gèrent les coups de massue et trouvent des solutions, évoluent en permanence...

Peux-tu nous parler de l’ouverture prochaine de La Cachette ?

La cachette ouvrira en avril, et j'ai vraiment hâte d'y accueillir les premières familles !

Le mot de la fin ?

Merci Kenza. Quelle chance d'être portée comme ça par ses amies 💙

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