Grossesse et Covid-19 par Aïchetou

Temps de lecture 5min. 

"Je m’appelle Aïchetou, j’ai 32 ans, je vis à Paris avec mon conjoint et je suis responsable e-commerce international. J’ai aussi un chien, et je vais bientôt avoir une petite fille. Avec Morgan ça fait un an et demi qu’on est ensemble, depuis septembre 2019. Mais on se connait depuis 2009 !

Le désir d’enfant

Je pense que, même si notre relation 10 ans auparavant a été très courte, ça a créé un ancrage. Pendant ces 10 ans sans se revoir, on a quand même l’un et l’autre repensé à cette histoire.

Quand on s’est retrouvé, même si on était un peu gênés et qu’on était un peu comme deux ados, c’était tellement facile de communiquer l’un avec l’autre. Les choses se sont passées très vite ensuite. On s’est mis ensemble en septembre, je crois qu’on est allé chez ses parents en février, donc rapide. Le Covid est arrivé et j’ai très naturellement emménagé chez lui. Confinement ici tous les deux. Ça s’est ultra bien passé. Les choses étaient assez évidentes donc on ne s’est pas posé plus de questions que ça. Et pour le bébé, on a commencé a en parler assez tôt finalement sans que ce soit un projet non plus, mais le sujet est arrivé assez vite.

 

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Le projet d’enfant

Moi j’avais arrêté de prendre la pilule depuis des années parce que je n’aimais pas le principe de prendre des hormones. D’ailleurs je cherche toujours une alternative aux médicaments, je ne prends jamais de Doliprane par exemple.

Je suis dans cette démarche depuis un long moment, et on ne se protégeait pas à 100% non plus. On s’était toujours dit que si ça arrivait, on assumerait. On ne faisait pas vraiment attention. Au bout d’un an on s’est dit qu’on allait essayer pour de vrai. Je suis tombée enceinte en août.

Tout s’est aligné, la nature a plutôt bien fait les choses. Ce que je dirais de notre relation c’est que c’est une évidence. Il y a beaucoup de choses qui se passent sans qu’on cherche forcément à les déclencher. On se porte l’un l’autre et on s’apporte quelque chose d’ultra positif.

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La grossesse

Les premiers mois étaient vraiment un enfer. J’ai eu beaucoup de nausées. Et c’était très difficile de garder cette nouvelle pour moi, de ne pas pouvoir le dire. On ne pouvait pas trop en parler au début. Mais à la fois on était tellement contents. C’était fou.

Quand je suis tombée enceinte, je me souviens d’une gueule de bois qui avait duré plusieurs jours alors que j’avais bu 4 verres de vin lors d’un dîner entre amis. Donc bizarre. On avait pas mal parlé de grossesse et de ce que c’était d’être parents avec ces amis qui avaient d’ailleurs tous un enfant et/ou en attendaient un.

J’ai eu comme une intuition. Je me suis dit « en fait je suis enceinte ». Et ça devait faire une dizaine de jour que je l’étais, c’était encore tout neuf et je n’avais pas encore eu un gros retard, peut-être seulement trois ou quatre jours.

Quand j’ai décidé de faire le test, un dimanche à l’agonie après mon cours de sport (rires), je rentre à la maison, mon mec était en train de s’occuper de ses plantes. Je lui dis à ce moment-là que j’ai encore la nausée. Il me dit « Oh, tu serais pas enceinte par hasard ? » sur le ton de la blague. Je lui ai répondu « bah tiens on va vérifier, j’ai acheté deux tests ! ». J’en avais pris deux pour pouvoir en faire un le lendemain matin.

Quand j’ai eu le résultat positif, on était comme deux ados de 15 ans - éternels ados décidément (rires). On s’est assis, on s’est pris dans les bras, on s’est souri, on s’est embrassés, on a ri. On était heureux et en même temps on ne comprenait pas tellement ce qu’il se passait. Et puis ensuite on était surtout impatients de pouvoir le dire à nos familles et nos amis.

On l’a dit à nos amis en octobre quand j’ai fêté mon anniversaire. On a fait un petit dej en petit comité, car c’était déjà restreint dans les restaurants à cause du Covid. On a fini par un après-midi apéro chez une de mes meilleures amies, la lumière était incroyable, il y avait une ambiance idéale pour ce genre d’annonce. On a balancé que j’étais enceinte à ce moment-là, comme je ne pouvais pas boire c’était assez évident mais à priori ils ne l’avaient pas trop cramé ! Très beau souvenir.

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Covid et grossesse

Le contexte Covid je le ressens presque comme une « aubaine » pendant la grossesse car tu as moins la FOMO de ne pas aller à tel diner ou telle teuf, et tu es plus en recentrage sur toi et ta famille, tu es obligée. Tu préserves tes ressources, ton énergie.

Niveau boulot, puisque le digital a pris beaucoup de place dans ce contexte, j’ai eu beaucoup de travail et comme on est beaucoup en télétravail, les collègues ne se rendent pas compte de la grossesse, ils oublient un peu. Je l’ai d’autant plus ressenti en ayant attrapé le Covid en plein deuxième trimestre. J’ai eu le sentiment d’être un peu seule à ce moment-là. Ma petite quarantaine Covidée, je l’ai trouvée beaucoup plus dure que tous les confinements qu’on avait eus auparavant. Parce que j’étais un peu seule dans cette situation, que la vie continuait ailleurs, que je devais continuer de bosser. Je me suis aussi infligée ça car j’aurais aussi pu m’arrêter totalement. J’avais une équipe qui comptait sur moi pour des échéances de boulot. Mes collègues et ma direction, j’avais l’impression qu’ils ne se rendaient pas compte du fait que j’étais enceinte parce qu’on ne se voit pas au quotidien, parce qu’on est derrière l’écran et qu’on ne voit pas mon ventre aussi. Tout est virtuel et la limite entre le pro et le perso s’efface très vite donc pas évident de se préserver. Mais ce n’est pas uniquement le boulot, c’est aussi le fait d’être en quarantaine de cette façon. Ça a été assez lourd de bosser à deux tous les jours sur la même petite table du salon. De ne pas voir les journées passer parce qu’on enchaîne les calls. Et à côté de ça on ne peut pas sortir pour souffler et se faire un petit diner entre copains par exemple. J’ai même loupé ton shoot de campagne (rires).

Si on parle des inquiétudes physiques, j’en ai eu au tout début comme on ne connaît pas vraiment les impacts de ce virus sur les moyen et le long terme. Mais comme je n’ai pas eu trop de symptômes je me suis vite dis que ça allait le faire. L’inquiétude est passée au bout de trois jours à prendre ma température et à voir que je n’avais pas vraiment de fièvre, et que ça ressemblait plus à une petite angine. Sentant encore le bébé je me disait qu’elle allait bien. Je suis restée positive.

En tant que femme enceinte, j’ai le même protocole sanitaire que tout le monde mais personnellement j’ai pris contact avec ma sage femme et mon haptonome (je fais de l’haptonomie pour préparer l’accouchement). J’avais croisé l’une quelques jours avant d’être diagnostiquée positive donc il fallait que je la prévienne, et j’ai dû annuler mon rendez-vous avec la seconde. Ma sage femme m’a juste dit de me reposer et de monitorer ma température, que tant qu’il n’y en avait pas tout allait bien. En revanche, comme pour la grippe chez les femmes enceintes, il faut se présenter aux urgences en cas de fièvre.

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Se préparer à l’arrivée de bébé

Aujourd’hui on bosse tous les deux encore beaucoup. Morgan est entrepreneur et la majorité des parts de sa boîte vient d’être rachetée, c’est une nouvelle page de son côté qui nécessite pas mal d’ajustements et de travail. Moi je travaille aussi énormément pour boucler un maximum avant mon congé maternité et gérer la formation de ma remplaçante. Il y a plein de choses positives qui se passent sur le plan pro et perso mais le rythme est intense. On vient de se pacser et on achète un appart’ aussi !

On met plein de choses en place, ça va assez vite. Le début de ma grossesse j’avais trouvé ça très lent, j’avais trop hâte de pouvoir commencer à en parler, de commencer la préparation avec la sage femme, je voulais faire du yoga prénatal etc. Et j’ai même commencé l’haptonomie assez tôt mais à ce moment là tu ne sens rien, ce n’est pas encore très concret. Mais c’est quand même presque magique de se dire qu’un petit être est en train de se développer en moi et qu’on peut déjà communiquer d’une certaine manière.

Au début du deuxième trimestre on a vraiment commencé à sentir les mouvements, l’haptonomie était plus intéressante. J’ai aussi commencé à voir la sage femme à cette période-là pour le début de la préparation donc ça concrétise les choses. Tu es aussi plus en confiance pour la suite.

Penser à l’accouchement

Je n’ai pas d’inquiétudes particulières par rapport à l’accouchement. Je ne sais pas pourquoi mais je suis plutôt sereine par rapport à tout ça d’ailleurs. J’ai une forme de confiance par rapport à la manière dont ça va se dérouler, ce qui n’était pas le cas au tout début. J’étais dans l’incertitude au début. Tu ne sais pas, tu apprends tout au fur et à mesure et ça donne un peu le vertige. Tu ne sais même pas quoi manger avec toutes les restrictions alimentaires de la femme enceinte !

Depuis le deuxième trimestre, même si les nausées ne se sont terminées que vers le milieu du trimestre, je suis quand même assez sereine. J’étais frustrée à cause du Covid de ne pas pouvoir aller à un cours de yoga prénatal. Je peux aller voir ma sage femme et faire mes cours d’haptonomie en cabinet avec Morgan mais je ne peux pas faire les petits trucs extra qui sont appréciables pendant la grossesse. Je trouve ça un peu dommage de faire son yoga tout seul derrière un écran. Ce sont aussi des moments de rencontres et d’échanges avec d’autres femmes enceintes en temps normal.

J’espère que les choses vont bientôt retourner « à la normale » car ça me manque, ce côté un peu plus fun, rencontre, communauté, selfcare. Mais je suis plein de supers comptes sur Instagram, j’ai une pile de bouquin de naissance (dont certains que je n’ai pas encore ouverts), et j’ai toujours adoré l’ésotérisme aussi donc je me renseigne sur d’autres méthodes de préparation à l’accouchement. J’ai un bouquin que je vais ouvrir au début de mon congé mat qui est sur le Mois d’Or. Je pense que je vais faire ça après l’accouchement. Il ne faut pas avoir trop d’attente mais je trouve ça intéressant.

C’est tout un univers qui s’offre à moi et j’apprends énormément par les livres et par Instagram car je n’ai pas d’autres options. Mais à part ça je ne sens quand même très bien accompagnée et je me sens bien !

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Projet de naissance

Au premier trimestre, tu es dans l’incertitude dans tout. Tu ne comprends pas. On n’est pas assez informées. Tu ne sais pas quel est le premier rendez-vous à prendre par exemple. C’est le flou.

On te dit qu’il faut très vite t’inscrire à la maternité, oui mais qu’est-ce que je choisis ? On te dit qu’au sixième mois il faut avoir la crèche etc. C’est comme quand en terminale on te dit qu’il faut faire un choix de filière qui déterminera le métier que tu exerceras. Tu as plein de choses à mettre en place très vite, mais tu es paumée car tout est nouveau. Et en plus dans ce contexte de Covid, tu ne peux pas te déplacer aussi facilement, donc c’est encore plus difficile. J’ai trouvé ça dur pour le premier trimestre.

Aujourd’hui au niveau du projet de naissance, je sais qu’il y a plein de possibilités et que tu peux choisir à la lumière tamisée près ce que tu vas faire (rires). Aujourd’hui je n’ai pas encore de vrai projet.

J’admire toutes ces femmes qui accouchent naturellement, mais ça ne va clairement pas être pour moi (rires). J’aimerais avoir une péridurale, je pense que j’aurais aussi ma petite playlist, avec lumière tamisée éventuellement, « Sexual Healing » en fond (rires).

Ma gym du périnée

Je m’entraine aussi afin d’éviter d’avoir une épisiotomie. Je viens de commencer Epi-no qui m’a été prescrit à la fin du deuxième trimestre. C’est une sorte de petit ballon qui, gonflé au maximum, représente le diamètre de la tête du nouveau-né. Quand il est dégonflé, ça rentre facilement, sans faire mal. Il y a une gradation et en fait tu dois exercer des pressions pour faire gonfler le ballon à l’intérieur. Et petit à petit, à force d’exercices, tu es censée faire sortir le ballon gonflé à 9 cm de diamètre donc presque la tête du bébé. Le 1cm supplémentaire est un peu gagné parce que en réalité au moment de l’accouchement, les muqueuses et autres liquides font te font cadeau de ce centimètre, ça glisse quoi (rires). Tu commences à un certain stade, et petit à petit tu dois pouvoir enlever le ballon. Ton périnée se muscle pour t’aider à accoucher avec le minimum de déchirures, et sans avoir besoin d’épisiotomie.

Quand on ne sait pas, on se dit que logiquement qu’il faudrait surtout apprendre au périnée à se détendre, et à être plus souple. Mais peut-être que le fait de le muscler fait qu’il est plus élastique d’une certaine manière. Cela doit faire en sorte que le passage du nourrisson ne soit pas trop brutal pour ce muscle.

Cette méthode permet de découvrir ce muscle, d’en prendre conscience, là j’ai des courbatures par exemple (rires). J’avais déjà parlé des méthodes pour muscler son périnée en discutant avec d’autres femmes, notamment une amie avec laquelle on a pas mal de discussion autour de la sexualité et de l’ésotérisme. On avait abordé les méthodes pour muscler son périnée comme les boules de geishas etc. J’étais déjà consciente de l’importance de ce muscle, sans avoir testé quoi que ce soit. Mais je ne connaissais pas la méthode Epi-no et je ne savais pas que ça pouvait provoquer des courbatures à ce niveau. Le lendemain du premier rendez-vous, j’avais vraiment de bonnes courbatures, j’avais même l’impression d’avoir un bleu quoi !

Au niveau du rythme, il faut que je le fasse tous les deux jours et petit à petit tu le fais de manière plus rapprochée. Plusieurs fois par semaine, puis tous les jours. Il faut normalement attendre l’échographie du deuxième trimestre pour commencer cette méthode. En tout cas c’est comme ça dans le process de mon gynéco et de ma sage femme. En plus des exercices du ballon à sortir dont j’ai parlé, il y a aussi des exercices de pressions à faire sur le ballon avant de le sortir gonflé.

Rester positive

Pour moi ce qui est important aujourd’hui c’est de conserver une forme de positivisme. Tout ce qui se passe depuis un an, on n’y peut rien. Et j’ai la chance énorme de pouvoir attendre un enfant désiré, c’est un moment magique et unique. Pour moi c’est précieux. Je me sens chanceuse de tout ça, de l’avoir avec cet homme-là, avec toute notre histoire. Pour moi c’est dingue, et c’est une question d’alignement des étoiles. J’aime bien me dire parfois que la chef d’orchestre de cet alignement est peut-être ma bonne étoile de maman décédée il y a 4 ans.

Mon histoire familiale

J’ai eu une discussion avec l’haptonome avant de connaitre le sexe du bébé et apprenant que ma mère avait perdu une petite fille à 6 mois de grossesse et qu’elle avait dû être alitée pour ses derniers mois de grossesse lorsqu’elle était enceinte de moi, elle nous avait conseillé de ne pas demander le sexe.

J’avais ce passif là en tête quand je suis tombée enceinte. L’haptonome demande toujours comment on se sent, nos antécédents familiaux, notre approche de la grossesse au début du suivi. Je parle de ma mère qui est décédée, je lui dis que c’était une personne qui était en fait mon pilier. Je n’ai pas grandi avec mon père, il vit en Mauritanie, on est peu en contact, un peu plus depuis le décès de ma mère mais on a pas du tout cette relation père-fille. Ma mère a vraiment été mon tout et ça a été une grosse perte. Ce qu’elle a vécu par rapport à la maternité était assez fort d’où son conseil aussi."

On s’est dit qu’on n’allait pas le demander, et finalement c’était plus fort que moi. On avait envie de se projeter, de pouvoir en parler pendant les fêtes en famille. Je me dis que chaque grossesse est unique et j’ai décidé de partir du principe qu’elles ne sont pas prédéterminées par celle(s) de nos mères.

Ne pas vivre cette grossesse avec ma mère c’est assez particulier et j’y pense beaucoup mais je sens qu’elle est avec moi autrement. Elle me manque, mais ce sentiment me porte de manière positive. Je me dis qu’elle m’accompagne et qu’elle m’accompagnera toujours - elle était très mère poule ! (rires). Maintenant j’aimerais transmettre à mon enfant autant d’ondes positives et d’amour que ce qu’elle a pu m’apporter de son vivant et quelle continue de m’envoyer d’où elle est."

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